La participation du plus grand nombre à l'État ouvrier repose sur l'instauration immédiate des mesures démocratiques de la Commune de Paris

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Mots-clés : Révolution, Dictature du prolétariat, État, Commune de Paris[ modifier ].

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« Les ouvriers, après avoir conquis le pouvoir politique, briseront le vieil appareil bureaucratique, le démoliront jusqu’en ses fondements, n’en laisseront pas pierre sur pierre et le remplaceront par un nouvel appareil comprenant ces mêmes ouvriers et employés. Pour empêcher ceux-ci de devenir des bureaucrates, on prendra aussitôt des mesures minutieusement étudiées par Marx et Engels :

  1. électivité, mais aussi révocabilité à tout moment ;
  2. un salaire qui ne sera pas supérieur à celui d’un ouvrier ;
  3. adoption immédiate de mesures afin que tous remplissent des fonctions de contrôle et de surveillance, que tous deviennent pour un temps « bureaucrates » et que, de ce fait, personne ne puisse devenir « bureaucrate ». »

« Toute l’économie nationale organisée comme la poste, de façon que les techniciens, les surveillants, les comptables reçoivent, comme tous les fonctionnaires, un traitement n’excédant pas des « salaires d’ouvriers », sous le contrôle et la direction du prolétariat armé : tel est notre but immédiat. Voilà l’État dont nous avons besoin, et sa base économique. Voilà ce que donneront la suppression du parlementarisme et le maintien des organismes représentatifs, voilà ce qui débarrassera les classes laborieuses de la corruption de ces organismes par la bourgeoisie. »

« Une des mesures prises par la Commune, et que Marx fait ressortir, est particulièrement remarquable : suppression de toutes les indemnités de représentation, de tous les privilèges pécuniaires attachés au corps des fonctionnaires, réduction des traitements de tous les fonctionnaires au niveau des « salaires d’ouvriers ». C’est là justement qu’apparaît avec le plus de relief le tournant qui s’opère de la démocratie bourgeoise à la démocratie prolétarienne, de la démocratie des oppresseurs à la démocratie des classes opprimées, de l’État en tant que « pouvoir spécial » destiné à mater une classe déterminée à la répression exercée sur les oppresseurs par le pouvoir général de la majorité du peuple, des ouvriers et des paysans. »

« Électivité complète, révocabilité à tout moment de tous les fonctionnaires sans exception, réduction de leurs traitements au niveau d’un normal « salaire d’ouvrier », ces mesures démocratiques simples et « allant de soi », qui rendent parfaitement solidaires les intérêts des ouvriers et de la majorité des paysans, servent en même temps de passerelle conduisant du capitalisme au socialisme. Ces mesures concernent la réorganisation de l’État, la réorganisation purement politique de la société, mais elles ne prennent naturellement tout leur sens et toute leur valeur que rattachées à la réalisation ou à la préparation de l’« expropriation des expropriateurs », c’est-à-dire avec la transformation de la propriété privée capitaliste des moyens de production en propriété sociale. »

« Briser d’emblée la vieille machine administrative pour commencer sans délai à en construire une nouvelle, permettant de supprimer graduellement tout fonctionnarisme, cela n’est pas une utopie, c’est l’expérience de la Commune, c’est la tâche urgente, immédiate, du prolétariat révolutionnaire. »

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

  • Argument pourLa Commune de Paris de 1871 est le modèle de ce par quoi remplacer l'État bourgeois

Arguments contreObjections

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