La guerre actuelle en Ukraine est le résultat de la rivalité instaurée entre les pays de l'OTAN et la Russie depuis des décennies
Résumé
Citations
« Dès les années 1990, l’impérialisme a commencé à avancer ses pions dans tout l’espace ex-soviétique. Le capitalisme était bien incapable d’assimiler l’économie construite à l’époque soviétique. Mais il était prêt à exploiter ce qui pouvait lui être profitable, c’est-à-dire des marchés où exporter ses capitaux, des matières premières, de la main-d’œuvre qualifiée à moindre coût. Une rivalité s’instaura aussitôt entre la Russie de Poutine, qui cherchait à reconstituer des partenariats avec les ex-républiques soviétiques en préservant les liens économiques historiques indispensables, et l’impérialisme qui s’efforçait de les attirer aux dépens de la Russie. […] La question des relations avec l’Ukraine, qui a débouché sur la crise de 2014 et en fin de compte sur la guerre actuelle, après d’autres conflits en Géorgie, en Moldavie, en Arménie, illustre cette rivalité. »
« Les États impérialistes, à commencer par les États-Unis, ont évidemment vu la fin de l’URSS d’un œil favorable. Les dirigeants russes qui étaient, de l’aveu de Poutine, tout prêts à coopérer ont dû se rendre compte que l’impérialisme voulait une Russie à genoux, soumise à son bon vouloir et réduite à la portion congrue. […] La situation actuelle est due […] à la guerre économique qui règne sur la planète. »
« Un mois plus tard (en l'année 1999) les bombardements, sans mandat international, de la Serbie, considérée comme un allié traditionnel de la Russie par l'OTAN, sont vécus par le pouvoir de Moscou comme une agression. Cela n'empêche pas Poutine d'être le premier chef d'Etat à proposer son aide à George W. Bush après les attentats du 11 septembre 2001. A partir de ses bases en Asie centrale, la Russie facilite alors les opérations américaines dans la région. Au cours de l'année 2001, le but du gouvernement russe était toujours d'arrimer le pays au monde occidental. »