La création de la Sécurité sociale en 1945 a servi à prémunir la bourgeoisie d'éventuelles explosions sociales dans un contexte d'écroulement de l'État et de faillite de l'économie

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Mots-clés : Sécurité sociale, Révolutionnaires[ modifier ].

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« La Sécurité sociale est souvent présentée comme une conquête de la classe ouvrière, durement acquise, par la lutte. Mais en fait, il n'y eut ni lutte, ni conquête. La Sécurité sociale fut, pour la bourgeoisie, le prix à payer pour la paix sociale, c'est-à-dire pour que l'économie soit reconstruite, redémarre, en faisant travailler la classe ouvrière au moindre coût. Ce ne fut pas une réalisation de la seule gauche. C'est de Gaulle qui présida à sa mise en place. L'État, en tant que défenseur des intérêts généraux de la bourgeoisie, instituait un système destiné à rassurer les travailleurs sur leur avenir, sans lequel le patronat aurait risqué de se retrouver face à des revendications de salaires destinées à permettre aux travailleurs et à leur famille de se soigner. Pour les travailleurs, ce ne fut donc pas un cadeau. Si la Sécurité sociale fut un acquis, ce fut pour la bourgeoisie, ce qui n'empêcha d'ailleurs pas celle-ci de se lamenter sur les « charges » que cela entraînait. Et, comme l'écrit de Gaulle dans ses Mémoires de guerre, « les privilégiés accueillirent ces transformations mélancoliquement ». »

Lutte ouvrière, « L'État, la Sécurité sociale et le système de santé », Cercle Léon Trotsky, n°94, 07/11/2003.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

Arguments contreObjections