La constitution d'Armées du travail a dans l'ensemble été une réussite pour les bolchéviks

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Débat parentCet argument est utilisé dans le débat Lénine est-il le précurseur de Staline ?.
Mots-clés : URSS, Militarisation du travail, Armée, Travail[ modifier ].

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« En ce qui concerne le travail [les Armées du travail], […] nous n’avons pas été déçus. Les soldats rouges ne se sont pas sauvés quand nous avons passé du front de guerre au front du travail, comme les sceptiques nous l’avaient prédit. Grâce à une agitation bien menée, cette transition a même provoqué un grand enthousiasme. Nous ne nierons pas qu’un certain nombre de soldats aient tenté de quitter l’armée, mais il en est toujours ainsi lorsque de grandes unités militaires sont transportées d’un front à l’autre ou de l’arrière à l’avant et, en général, lorsqu’elles sont mises en mouvement, et que la désertion potentielle se transforme en désertion active. Mais dès que des cas semblables se produisaient, les sections politiques, la presse, les organes spéciaux de lutte contre la désertion intervenaient et le pourcentage actuel de la désertion dans les armées du travail ne dépasse pas celui des armées combattantes. »

Léon Trotsky, Terrorisme et communisme, 1920.

« On avait affirmé que, par suite de leur structure intérieure, les armées du travail ne pourraient donner qu’un faible pourcentage de travailleurs. Ce n’est vrai qu’en partie. En ce qui concerne la IIIe armée, […] la main-d’œuvre disponible ne constituait que 23 %. C’était le maximum de forces que cette armée pouvait donner au front du travail. En réalité, elle ne donna, au début, que 14 % de travailleurs, pris surtout dans les divisions de cavalerie et de tirailleurs. Mais dès qu’il fut évident que Dénikine était écrasé et qu’il ne nous faudrait pas au printemps envoyer la IIIe armée sur le front du Caucase par la Volga, nous nous mîmes sur le champ à liquider les différents services de l’armée et à adapter d’une façon bien plus rationnelle ses institutions aux nouvelles tâches du travail. Quoique nous n’ayons pas encore achevé cette transformation, les résultats qu’elle a déjà donnés n’en sont pas moins considérables. À l’heure actuelle, l’ancienne IIIe armée donne 38 % de travailleurs par rapport à ses effectifs. Quant aux unités militaires travaillant à ses côtés dans la région de l’Oural, elles en fournissent déjà 49 %. Ce résultat n’est pas à dédaigner si on le compare avec la fréquentation des usines et des fabriques, dans nombre desquelles les absences justifiées ou non fondées dépassent encore 50 %. Ajoutons qu’il arrive souvent que l’entretien des usines et des fabriques soit assuré par des parents des travailleurs, tandis que les soldats de l’armée rouge doivent pourvoir eux-mêmes à leur propre entretien. »

Léon Trotsky, Terrorisme et communisme, 1920.

« Si l’on prend ces jeunes gens de dix-neuf ans, mobilisés dans l’Oural par l’appareil militaire, pour des coupes de bois, on verra que d’un nombre général qui dépasse 30 000, plus de 75 % se rendent au travail. C’est déjà un énorme progrès. Il nous est une preuve qu’en utilisant l’appareil militaire pour leur mobilisation et pour leur formation, nous pouvons introduire dans les unités de travail des modifications qui assureront une hausse considérable du pourcentage des participants au processus matériel de la production. »

Léon Trotsky, Terrorisme et communisme, 1920.

RéférencesRéférences

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