La censure de la presse non-bolchevique ne s'abat que progressivement pour devenir définitive en juin 1922 avec la création du glavlit
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Aucun sous-argument n'a été entré. | Un journal menchevik,Vsegda VPeriod (toujours en avant), subsiste à Pétrograd jusqu'en février 1919 La censure de la presse non-bolchevique ne s'abat que progressivement pour devenir définitive en juin 1922 avec la création du glavlit |
Sommaire
- 1 Présentation de l'argument
- 2 Citations [ modifier ]
- 3 Sous-arguments [ modifier ]
- 4 Objections
- 5 Références
Présentation de l'argument
Citations [ modifier ]
« La Direction générale des affaires littéraires et de l'édition (Glavnoe Upravlenie po Delam Literatury i Izdatelstv), connue sous le nom de Glavlit, était l'organisme d'État responsable de la censure des imprimés en Union soviétique. Bien que l'imprimé soit son objectif principal, il supervisait parfois la censure d'autres médias, notamment la radio, la télévision, le théâtre et le cinéma. Glavlit a été créée en 1922 pour remplacer un réseau d'agences de censure militaires et civiles non coordonnées créées après la prise du pouvoir par les bolcheviks. Bien que la liberté de la presse existait nominalement en Union soviétique, le gouvernement s'est réservé le droit d'empêcher la publication de certains documents. »
Auteur anonyme, « Glavlit », Encyclopedia.com, 2020.
« Il est aujourd'hui d'usage de présenter la décision prise à son initiative au Xème congrès du PC en mars 1921 comme une décision capitale de reprise en main, l'instauration d'une dictature interne qui va fournir à Staline une arme redoutable. De cette affabulation revenons aux textes et aux faits tels qu'ils sont (...) On interdit les fractions mais on décide de publier un feuillet de discussion, des brochures et recueils pour continuer la confrontation d'idées. Des camarades de l'Opposition ouvrière ont de nouvelles choses à dire ? Parlez camarades de Samara, nous publierons plusieurs de vos articles. De façon générale, oui, sans aucun doute la maladie existe. Aidez-nous à la guérir. »
Lucien Sève, Octobre 1917. Une lecture très critique de l'historiographie dominante; Suivi d'un choix de textes de Lénine, p.95-98, Non, Staline n'était pas précontenu dans Lénine, Éditions sociales. Les parallèles, 1917 +100,, Paris, 2017.
« Face à la terreur blanche les Bolcheviks étaient restés, jusqu'en août 1918, plutôt passifs. Certes ils avaient créé une police politique, la "Tcheka". Mais les arrestations restaient relativement peu nombreuses, les exécutions encore plus rares, et il subsistait encore quelques traces de liberté politique (des journaux d'opposition bourgeoise par exemple subsistent à Pétrograd jusqu'au 3 août 1918). »
Jean Elleinstein, Histoire de l'URSS, 4 volumes - tome 1 1917-1921 la conquête du pouvoir, p.190, Editions sociales, Paris, 1975 deuxième édition.
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Sous-arguments [ modifier ]
D'après Nicolas Werth à un autre endroit du livre noir, les SR de gauche bénéficièrent d'une tolérance relative jusqu'en février 1919
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D'après Nicolas Werth à un autre endroit du livre noir, les SR de gauche bénéficièrent d'une tolérance relative jusqu'en février 1919
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Aucun sous-argument n'a été entré. | Le 6 juillet 1918 les SR de gauche rompirent avec les Bolcheviks en se rendant gravement coupables d'un attentat antiallemand |
L'extrait ci-dessous écrit par Nicolas Werth lui-même tend à se demander si comme sur le thème des répressions terroristes dans le Don, en Ukraine et en Crimée, l'auteur n'a pas confondu printemps 1918 et printemps 1919, postérieur d'au moins six mois au déclenchement officiel de la Terreur rouge, et de 16 mois à la révolution d'octobre pour affirmer que les journaux non-bolcheviques auraient tous été interdits par le pouvoir communiste. Ainsi ent -il particulièrement de la déclaration de Dzerjinski, datée du 18 mars 1919, quelques jours avant le début du printemps 1919.
« Alliés des bolcheviks jusqu’à l’été 1918, les socialistes-révolutionnaires de gauche bénéficièrent, jusqu’en février 1919, d’une relative clémence. Leur dirigeante historique, Maria Spiridonova, présida, en décembre 1918, un congrès de son parti, toléré par les bolcheviks. Ayant vigoureusement condamné la terreur pratiquée quotidiennement par la Tcheka, elle fut arrêtée, en même temps que deux cent dix autres militants, le 10 février 1919, et condamnée par le Tribunal révolutionnaire à « la détention en sanatorium étant donné son état hystérique » ; il s’agit là du premier exemple, sous le régime soviétique, d’enfermement d’un opposant politique dans un établissement psychiatrique […] Selon des sources tchékistes, 58 organisations socialistes-révolutionnaires de gauche auraient été démantelées en 1919, et 45 en 1920. Au cours de ces deux années, 1 875 militants auraient été emprisonnés en qualité d’otages, conformément aux directives de Dzejinski, qui avait déclaré, le 18 mars 1919 : « Dorénavant, la Tcheka ne fera plus de distinction entre les Gardes blancs du type Krasnov et les Gardes blancs du camp socialiste. […] Les SR et les mencheviks arrêtés seront considérés comme des otages et leur sort dépendra du comportement politique de leur parti. »
Nicolas Werth, Le livre noir du communisme,, Robert Laffont, Paris, 1997.
Le 6 juillet 1918 les SR de gauche rompirent avec les Bolcheviks en se rendant gravement coupables d'un attentat antiallemand
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Le 6 juillet 1918 les SR de gauche rompirent avec les Bolcheviks en se rendant gravement coupables d'un attentat antiallemand
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Deux interventions de Lénine l'un le 5 juillet 1918, l'autre le 7 montrent bien qu'en plein été, camarades bolcheviks et SR de gauche sous la direction de Maria Spiridovna débattaient dans les congrès des soviets ; ce fut l'attentat des seconds contre un ambassadeur, et non la mise en place du communisme de guerre ou l'aspiration au totalitarisme des premiers, qui provoqua la rupture.
« J'ai une lettre de la camarade Spiridovna -elle s'est souvent adressée à moi par écrit - cette lettre dès demain je la retrouverai et la communiquerai. Elle me demandait "Pourquoi ne voulez-vous pas donner deux millions pour les communes agricoles ?" Cela le jour même où le commissaire à l'agriculture, Sérada, dont elle ne comprend pas l'activité, proposait d'assigner dix millions aux communes agricoles (applaudissements prolongés) Vous avez entendu le discours de la camarade Spiridovna. »
Lénine, « Vème congrès des Soviets des députés ouvriers, paysans, soldats de Russie 4-10 juillet 1918 », oeuvres de Lénine tome 27 février-juillet 1918, p.559, 5 juillet 1918, Editions sociales, Paris, 1961.
Voir plus...« Aujourd'hui vers 3 heures de l'après-midi un SR de gauche a jeté une bombe sur Mirbach et l'a tué. Cet assassinat sert évidemment les intérêts des monarchistes ou des capitalistes anglo-français. Ne voulant pas livrer le meurtrier, les SR de gauche ont arrêté Dzerjinski et Latsis, et ont déclenché un soulèvement contre nous. Nous sévirons sans pitié cette nuit même, et nous dirons au peuple toute la vérité : nous sommes à un cheveu de la guerre. »
Lénine, « Tsaritsyne au commissaire du peuple Staline », Oeuvres de Lénine, tome 27 février-juillet 1918, p.567, 7 juillet 1918 1 heure du matin, Editions sociales, Paris, 1961.
Vers la fin novembre 1918 Lénine lance un appel aux mencheviks et aux forces petites-bourgeoises.
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Vers la fin novembre 1918 Lénine lance un appel aux mencheviks et aux forces petites-bourgeoises.
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Après un peu plus de deux mois de terreur rouge, causé par les attentats du 30 aout la situation se détenddu fait de l'armistice du 11 novembre 1918. Le surlendemain 13 le gouvernement bolchevik révoque unilatéralement le traité de Brest-Litovsk accréditant sérieusement son explication circontancielle et non pas germanophile.
« Les éléments hésitants que les atrocités des impérialistes poussent vers nous, nous devons les utiliser. et c'est ce que nous ferons. Vous savez bien qu'à la guerre on ne peut dédaigner aucune aide, même indirecte. Même la situation des classes hésitantes a alors une importance énorme. Plus la guerre est âpre, plus nous devons acquérir d'influence sur les éléments hésitants qui viennent vers nous. Il en résulte que la tactique que nous avons suivie durant six mois doit être modifiée conformément aux nouvelles tâches vis-à-vis des diverses couches de la démocratie petite-bourgeoise. »
Lénine, Oeuvres de Lénine, tome 28, p.223, 27 novembre 1918, Editions sociales, Paris, 1961.
Voir plus...Voir les citations restantes dans la page détaillée de l'argument.
« Les classes demeureront tant que nous n'aurons pas anéanti les exploiteurs, la grande bourgeoisie et les propriétaires terriens que nous exproprions sans merci. Mais à l'égard des paysans moyens et des petits paysans il faut tenir un autre langage. Tout en écrasant sans merci la bourgeoisie et les propriétaires fonciers, nous devons attirer à nous les démocrates petits-bourgeois. Quand ils disent qu'ils veulent être neutres et avoir avec nous des rapports de bon voisinage, nous répondons : c'est tout ce qu'il nous faut. Nous n'avons jamais songé que vous deviendriez communistes. »
Lénine, Oeuvres de Lénine, tome 28, p.218, 27 novembre 1918, Editions sociales, Paris, 1961.
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Objections
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