La censure de la presse non-bolchevique ne s'abat que progressivement pour devenir définitive en juin 1922 avec la création du glavlit
Résumé
Citations
« La Direction générale des affaires littéraires et de l'édition (Glavnoe Upravlenie po Delam Literatury i Izdatelstv), connue sous le nom de Glavlit, était l'organisme d'État responsable de la censure des imprimés en Union soviétique. Bien que l'imprimé soit son objectif principal, il supervisait parfois la censure d'autres médias, notamment la radio, la télévision, le théâtre et le cinéma. Glavlit a été créée en 1922 pour remplacer un réseau d'agences de censure militaires et civiles non coordonnées créées après la prise du pouvoir par les bolcheviks. Bien que la liberté de la presse existait nominalement en Union soviétique, le gouvernement s'est réservé le droit d'empêcher la publication de certains documents. »
« Il est aujourd'hui d'usage de présenter la décision prise à son initiative au Xème congrès du PC en mars 1921 comme une décision capitale de reprise en main, l'instauration d'une dictature interne qui va fournir à Staline une arme redoutable. De cette affabulation revenons aux textes et aux faits tels qu'ils sont […] On interdit les fractions mais on décide de publier un feuillet de discussion, des brochures et recueils pour continuer la confrontation d'idées. Des camarades de l'Opposition ouvrière ont de nouvelles choses à dire ? Parlez camarades de Samara, nous publierons plusieurs de vos articles. De façon générale, oui, sans aucun doute la maladie existe. Aidez-nous à la guérir. »
« Face à la terreur blanche les Bolcheviks étaient restés, jusqu'en août 1918, plutôt passifs. Certes ils avaient créé une police politique, la "Tcheka". Mais les arrestations restaient relativement peu nombreuses, les exécutions encore plus rares, et il subsistait encore quelques traces de liberté politique (des journaux d'opposition bourgeoise par exemple subsistent à Pétrograd jusqu'au 3 août 1918). »