La Société des Nations ne défendait pas la paix, mais la violence de l'ordre impérialiste

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Mots-clés : Société des Nations, Paix, Violence, Impérialisme[ modifier ].

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« La Société des Nations défend le statu quo ; ce n’est pas l’organisation de la "paix", mais celle de la violence impérialiste de la minorité contre l’immense majorité de l’humanité. Cet "ordre" ne peut être maintenu que par des guerres incessantes, petites et grandes, aujourd’hui aux colonies, demain entre les métropoles. La fidélité impérialiste au statu quo n’a qu’un caractère conventionnel, temporaire et limité. L’Italie se prononçait hier pour le statu quo en Europe, mais pas en Afrique ; quelle sera demain sa politique en Europe, nul ne le sait. Mais la modification des frontières en Afrique a déjà sa répercussion en Europe. Hitler ne s’est permis de faire entrer ses troupes dans la zone rhénane que parce que Mussolini envahissait l’Ethiopie. Il serait malaisé de compter l’Italie parmi les "amis" de la paix. La France, cependant, tient bien davantage à l’amitié italienne qu’à l’amitié soviétique. L’Angleterre, de son côté, recherche l’amitié de l’Allemagne. Les groupements changent, les appétits subsistent. La tâche des partisans du statu quo consiste en réalité à trouver dans la Société des Nations la combinaison de forces la plus favorable et le camouflage le plus commode pour la préparation de la prochaine guerre. Qui la commencera et quand, cela dépendra de circonstances secondaires, mais il faudra bien que quelqu’un commence, car le statu quo n’est qu’une vaste poudrière. »

Léon Trotsky, La révolution trahie, 1936.

« Pour défendre ses propres intérêts, chaque puissance est néanmoins prête à recourir à la guerre, à une guerre qui serait naturellement la plus juste des guerres. Les petits États enfin, qui, faute de mieux, cherchent un abri sous le toit de la Société des Nations, se trouveront finalement non du côté de la paix, mais du côté du groupement le plus fort dans la guerre. »

Léon Trotsky, La révolution trahie, 1936.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

Arguments contreObjections

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