Dans les années 1930 la plupart des koulaks déportés ne sont pas morts

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« Stéphane Courtois (...) introduit donc le concept d’un « génocide de classe » qui serait l’exact équivalent du « génocide de race ». L’imposture intellectuelle sidère par son audace. Aux yeux des nazis, un Juif restait de sa conception à sa mort défini par sa judéité. Un bourgeois dépouillé de ses biens sort de la bourgeoisie. La Révolution française a voulu, et dans une certaine mesure accompli, la liquidation de l’aristocratie en tant que classe, ou caste. Mais les « ci-devant » dépossédés de leurs titres et privilèges n’étaient pas automatiquement promis à l’échafaud, où ils furent moins nombreux à monter que les ouvriers ou les paysans. Stéphane Courtois écrit : « La mort de faim d’un enfant de koulak ukrainien délibérément acculé à la famine par le régime stalinien  » vaut«  la mort de faim d’un enfant juif du ghetto de Varsovie acculé à la famine par le régime nazi. » La comparaison ne vaut rien car l’enfant ukrainien survivant à une famine circonstancielle avait une vie devant lui, alors que l’enfant juif rescapé de la faim n’avait pour avenir que la chambre à gaz de Treblinka. »

Gilles Perrault, « Communisme : les falsifications d'un livre noir », Le Monde Diplomatique, décembre 1997.

« En 1930-1932, 1. 800. 000 paysans considérés comme "des koulaks" ont été envoyés dans les lieux de regroupement des koulaks […] surveillés par la police secrète. Au début de 1932 ils n'étaient plus que 1.300.000, les 500.000 disparus étaient décédés, s'étaient enfuis, ou encore avaient été relâchés après révision de leur sentence. »

Moshe Lewin, Le siècle soviétique, p.165, chapitre 11 Les camps et l'empire industriel du NKVD, Fayard, Paris, 2003.

« Ajoutons, sans entrer dans le détail, que la grande majorité des koulaks ne sont pas morts. La plupart se sont enfuis de leur village et se sont dispersés à travers tout le pays, parmi les Russes et les Ukrainiens. Ils se sont fait embaucher dans les grands chantiers du plan quinquennal, perpétuellement à court de main d'oeuvre et prêts à engager n'importe qui sans trop poser de questions. Les exilés ont progressivement recouvré leurs droits civiques et leur dossier a été clos. Certains se sont engagés dans l'armée et d'autres ont simplement été réhabilités. En 1948 les colonies sous surveillance policière pour les koulaks exilés ont été fermées. Nous sommes donc en présence d'une masse considérable de victimes de la terreur stalinienne qu'il n'est nul besoin de gonfler, de manipuler ou de falsifier. »

Moshe Lewin, Le siècle soviétique, p.165-166, chapitre 11 Les camps et l'empire industriel du NKVD, Fayard, Paris, 2003.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

  • Argument pourA la Kolyma entre 1932 et 1952 130.000 koulaks sur 876.000 déportés sont décédés

Arguments contreObjections

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