Dès leurs origines, les syndicats regroupent avant tout les couches privilégiées de la classe ouvrière

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Mots-clés : Syndicats, Aristocratie ouvrière[ modifier ].

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« Les vieux syndicats ont tranquillement conservé les caractéristiques corporatives de leurs débuts, et celles-ci deviennent de jour en jour plus insupportables. Vous croyez peut-être que n’importe quel ouvrier de la profession peut adhérer sans façon aux syndicats de mécaniciens, de charpentiers, de maçons, etc. ? Absolument pas. Pour pouvoir adhérer, il faut avoir été attaché comme apprenti pendant un certain nombre d’années (le plus souvent sept) à quelqu’un qui appartient au syndicat. Cette mesure, qui devait limiter le nombre des ouvriers, s’est cependant avérée tout à fait inefficace, sans parler du fait que le maître de l’« apprenti » touchait un argent pour lequel il ne travaillait pas. Cela pouvait se concevoir à la rigueur jusqu’en 1848. Mais il y a eu depuis un essor inouï de l’industrie, qui a produit une classe d’ouvriers aussi nombreuse, sinon plus, que celle des ouvriers « qualifiés » des syndicats. Or, ces ouvriers nouveaux sont aussi actifs, sinon plus, que les ouvriers « qualifiés », mais ne peuvent faire partie des syndicats. »

Friedrich Engels, « Organisation rétrograde des vieux syndicats (lettre à August Bebel) », Le syndicalisme, tome 1, 28 octobre 1885.

« En Angleterre, les syndicats existent depuis un demi-siècle, et la grande majorité des ouvriers est en dehors des syndicats, qui forment une minorité aristocratique. Les ouvriers les plus pauvres ne peuvent en faire partie : la grande masse des ouvriers, que le développement économique chasse chaque jour vers les villes, reste longtemps en dehors des syndicats, et la masse la plus malheureuse n'en fait jamais partie. Ce ne sont pas seulement les ouvriers des campagnes, mais encore leurs familles qui n’ont pas d'argent pour former des syndicats. Il en est de même pour les ouvriers nés dans le quartier Est de Londres : un sur dix appartient aux syndicats. Les paysans, les journaliers ne font jamais partie de ces sociétés. »

Friedrich Engels, « Syndicats et aristocratie ouvrière », 1871.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

Arguments contreObjections