Avec la guerre en Ukraine, les grandes puissances préparent les alliances militaires d'une future guerre générale
Cet argument est utilisé dans les débats Risquons-nous une troisième guerre mondiale ? et Les pays de l'OTAN doivent-ils sanctionner la Russie pour son invasion de l'Ukraine ?.
Cet argument est une justification de La guerre en Ukraine pourrait être le prologue d'une guerre générale à venir.
Résumé
Citations
« L’offensive russe contre l’Ukraine participe à la mise en place du système d’alliances pour la future généralisation de la guerre. C’est avec la même préoccupation que les États-Unis manient la carotte et le bâton pour décourager la Chine de trop lier son avenir à la Russie. »
« Les États-Unis, qui mènent la croisade de l’OTAN contre Poutine, se servent de la guerre en Ukraine pour obliger tous les gouvernements à se ranger derrière eux et font pression sur les pays de l’ex-URSS et sur la Chine pour qu’ils se détachent de la Russie. »
« La guerre, en se prolongeant, amène les gouvernements des États issus de la dislocation de l’URSS à prendre leurs distances. Il ne s’agit pas seulement de la Géorgie ou de la Moldavie, dont les dirigeants aspirent à rejoindre le camp occidental, mais aussi de pays dont les dirigeants sont les mieux disposés à l’égard de Moscou, comme le Kazakhstan ou l’Ouzbékistan. Sans être aussi complices de Poutine que Loukatchenko en Biélorussie, les dirigeants de ces deux pays de « l’étranger proche » étaient jusqu’à présent plus ou moins associés à la Russie politiquement, diplomatiquement, mais aussi sur le plan économique. C’est en train de changer. L’invasion oblige les dirigeants de ces États à choisir entre les deux pays en guerre. Et, au lieu de s’aligner, ils lorgnent de plus en plus vers l’Occident et tiennent à l’affirmer. Le satrape de Moscou a dû particulièrement apprécier l’infidélité de ses semblables du Kazakhstan dont il venait, tout récemment, de sauver la mise en intervenant pour mater leur classe ouvrière en révolte contre les hausses de prix des carburants et le régime qui les avait décidées. Il n’est pas difficile de deviner l’intensité de l’activité diplomatique que déploient en ce moment les puissances impérialistes dans tous les États issus de la décomposition de l’URSS, doublée de l’activité de lobbying des trusts occidentaux implantés dans ces États… »
Références
- Contre cette guerre qui menace de se généraliser, Lutte Ouvrière, 31/07/2023.
